Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Tinder surprises !
5 décembre 2023

LECON N°37: ASSUMER LE PRIX A PAYER

personne-debout-dans-vieille-ruine-fantasmagorique-ai-generative (1)

Je mesure depuis mai dernier le véritable prix de la séparation du père de mes enfants. Bien qu'ayant la garde de ma grande de 18 ans, la plus jeune étant restée vivre chez son père à 100 km, je vis le déchirement au quotidien.

Nous sommes réunies 2 week-ends sur 3, parfois 3 sur 4, les jours d'absence sont insoutenables de douleur. Sa trop rare présence me plonge dans un désarroi terrible, abattement, tristesse mais aussi douleurs physiques nausées, vertiges. Je suis en manque de mon enfant et mesure la douleur que nombre d'amis ont pu subir... Sophrologue, je suis pourtant incapable de m'apaiser, de retrouver la sérénité, certains jours (comme aujourd'hui) se passent à me retenir de hurler le manque. Je m'efforce de ne rien laisser paraître, souriante et positive pour elle, je m'effondre en regardant la voiture de son père partir au loin. Les dimanches soirs sont devenus cauchemardesques.

Elle grandit sans moi, je ne suis plus qu'une mère du week-end, qui tente d'occuper nos moments communs d'exceptionnel et de rêves, alors que je crève à petit feu de son absence. Rien ne soulage cette douleur, rien n'y fait... l'entourage essaie de pallier à ma détresse, ma fille aînée en premier lieu, ainsi que Vincent mais le manque est palpable et lourd, cruel et mordant. Je suis écorchée et amputée. Ma vie en pointillés...

Son père et moi lui avons laissé le choix du lieu de résidence, que du haut de ses 11 ans elle a validé avec la thérapeute qui la suit depuis la séparation: elle a choisi de ne pas bouleverser son environnement et son quotidien, ses repères et de rester vivre dans la maison familiale avec son père... Je savais qu'elle ne voudrait pas changer de lieu de vie pour me suivre en bord de mer où elle n'a que peu de repères. Je savais qu'il était utopique de nourrir un espoir qu'elle me rejoigne. Je respecte son choix et assume le prix.

Vivre avec la douleur est la seule option possible. 

 

Commentaires